La Suite de L'escalier :
Gabrielle (titre à améliorer je sais )
Snowflakes Fairy - Anne Stokes...
Des illustrations des Personnages Viendront quand elles seront terminée
Inspiration:
WT- Aquarius
WT- pearls of Light
WT- Blooded
WT- See Who I am
WT - Hand oF Sorrow
et d'autre que j'ai oubliée désolée
Cet escalier, il rythme notre vie. Pas un jour ne passe sans que l’on doivent monter ou descendre ses degrés de marbres. Dans notre monde de guerre et de combat, il est notre allié. Mais combien d’entre nous le déteste, lui et tout ce qu’il représente.
Il est notre chaîne, le lien qui nous empêche de partir, celui qui nous retient prisonnier de notre serment.
Moi comme les autres, je l’ai prêté ce serment. Celui de protéger le Roi et sa famille, le Royaume et tous ses Sujets au dépends de ma propre vie.
J’ai abandonné mon nom, mon identité pour devenir le froid chevalier qu’on m’a demandé d’être.
Je suis Verseau, chevalier du 12ème Temples. L’espionne, l’informatrice, la reine des Glaces. Si froide que personne ne pourra percer ma carapace. Ou est-ce ce que l’on dit de moi. Je l’ignore. Je suis Gabrielle Verseau Ledannorsheda. Je déteste me battre, je suis faite pour rester dans ma bibliothèque avec mes chers livres, pas pour aller au champs de bataille et tailler un orifice supplémentait à un être vivant.
J’aime écouter, j’en apprends plus sur mes semblables que tout autres car je reste silencieuse. Cela me fait passer pour froide ou hautaine, je les écoute, regarde leur comportement, décrypte leur peurs , leur pensée.
Le battement familier de pas se laisse entendre une fois de plus. Il viendra encore m’ennuyer dans quelques instant comme à chaque retour de mon immensité glacée.
Comme lui, je déteste cet escalier, ce temple, ce château, mais j’ai le choix de refuser de rester ici. Je peux encore m’échapper et me rendre ailleurs dans mon désert enneigé, dans mon royaume des glaces où rien ne pousse, ou tout est figé.
J’ai besoin de ces six mois de solitude par an, pendant les moments chauds du royaume, et je suis la seule à pouvoir le faire. En mon royaume des glaces, je possède un savoir si important pour mon Seigneur qu’il n’ose pas m’en interdire l’accès. Je puis m’évader seule ou presque six mois par an mais le 8ème n’a de cesse de me harceler à mon retour.
Qu’Est-ce donc ce sourire qui ose fleurir sur mon visage impassible. Non, je n’apprécie pas ses visites ou si peu. Son bavardage incessant me distrait de ma tâche, Ses étreintes m’enlèvent à mes études, ses exubérantes facéties égayent mon austère temple.
La porte s’ouvre alors que je parviens à masquer mon émois, celui qui me manque le plus lorsque je suis en mon royaume des glaces se tient dans l’embrasure et attends que je l’invite à pénétrer sur mon territoire.
Il n’en a pas toujours été ainsi, avant, il entrait sans se préoccuper de mon accord, mais il l’a appris de façon brutale: ne jamais déranger Verseau sous peine de finir congelé. Jamais, Il ne m’appelle Verseau, Jamais, Je ne l’appelle Scorpion. Il me connaît depuis l’enfance, connaît mes craintes, mes faiblesses. Il sait tout de moi. Nous avons grandi dans le même lieu sordide, sans parents, esclaves des précédents Verseau et Scorpion car nous ne faisons tous que passer et lorsque trop vieux nous devenons, nous sommes envoyé dans les duchés pour en devenir les Seigneurs mais pas sans avoir choisi un successeur.
Comme il me tarde de voir venir ces temps de calmes, ces temps où les combats ne seront plus les nôtres mais ceux de la génération suivante. Génération suivante, quelle façon barbare de désigner des enfants. Je baisse le regard vers le jeune garçon endormis que j’ai découvert au détour d’une congère et que j’ai péniblement sauvé d’un lent voyage vers l’Hadès.
« Gabrielle? »
Il murmure, hésite, tremble devant un refus. Mais je ne peux le rejeter. Pas lui, pas le fougueux Scorpion, le Bouillant Milo, le tendre Betoterrosherwelt. Je me détourne de l’entrée sans un mot sure qu’il comprendra le message.
Le pas joyeux de Milo se fait à nouveau entendre alors que je me dirige vers ma bibliothèque. Je m’installe dans mon habituel fauteuil à dossier. Il me suit. C’est là qu’il pose lentement une main sur ma personne, qu’il installe son visage sur mes genoux, m’arrache le livre des mains.
Et je souris. Moi la plus froide des Femmes. Je souris au simple contact de sa tête sur mes genoux.
Ma main atteint sa tignasse bouclée. Il soupire de bien être. Pas besoin de mot, ce simple contact suffis à exprimer tout ce que nous sommes.
« Gabrielle! »
Il soupire mon nom, le caresse, le cajole. Un joyau dans sa bouche.
« Gabrielle! » répète-t-il encore.
Il relève son visage vers moi. Et lentement se redresse. Ma main quitte ses cheveux Blond pour atterrir sur son visage. J’en retrace chaque courbe suivant son mouvement. Il l’attrape et la guide vers sa bouche. Un tendre baiser déposé sur mon poignet alors qu’il m’attire à Lui. Et moi je me laisse Faire. Peu importe qui entrerait à cet instant, le rituel est toujours le même. Il M’attire dans une étreinte de la quelle je ne veux me défaire. Entre ses bras, je ne suis pas la Fière et Froide guerrière que l’on m’a apprise à être. Entre Ses bras, je suis juste Gabrielle.
« Gabrielle! »
Il le soupire encore, le Gémis, en fais une perle des plus brillantes. Je garde le silence, je garde toujours le Silence. Les mots sont de joyaux qu’il ne faut en aucun cas gaspiller. Les prononcer c’est les perdre à jamais. Mieux vaux les écrire. Alors je les traces, sur sa peaux. Partout où mes mains ont accès.
Milo dors, il respire profondément, Son bras en travers de mon corps comme pour m’empêcher de m’échapper. JE n’en ai nulle intention. Je repousse doucement son Bras et me lève lentement en emmenant le draps.
« Gabrielle?… »
Tu lèves un œil endormi vers moi. Je te souris. A toi, je peux sourire, a toi seul ils sont destiné ces sourires.
« Dors Milo, je reviens, murmurais-je »
« ou vas-tu? »
« guère loin. Je vais voir le Petit »
Tu te rallonge et me laisse m’éloigner sans un mot.
Le jeune garçon dort encore. Le voyage a été dur pour son jeune âge. Demain, il sera présenté au roi.
J’exhume une couverture d’une armoire et le couvre. Il gigote un peu cherche sa position sur le traversin où il s’est effondré.
Milo me rejoint et m’enlace tendrement.
« Une autre m’attends là en bas. Une enfant comme lui. Une orpheline. »
« Futur Scorpion? »
« Bien évidement, On me l’a confiée le mois passé. Elle est craintive. Et renfermée. Elle me fait penser à toi. »
Je l’attire vers la Chambre. La lueur de la Lune nous éclaire suffisamment. Je me poste à la fenêtre d’où je peux apercevoir la majeure partie du Sanctuaire, de l’escalier. Au loin une foret se détache du Marbre et de la pierre bleue. Le Bourg en contrebas bourdonne encore d’activité. Nos voisins sont dans leur Maison, à dormir ou surveiller le chemin. Une enfant gravis les degrés dans sa courte Tunique d’apprentie. Ses Chausses trop grande, ses Sandales trop petite. Elle lève un regard suppliant vers l’astre d’argent qui semble lui répondre en Scintillant de plus belle. Elle reprend sa marche.
« Je crois qu’elle te cherche, Milo »
« Mon ange? » m’interroge-t-il en se plaçant à mes coté. « cette petite n’en fait qu’à sa tête, soupire t’il en l’apercevant »
A peine ses mots prononcé, Je sens sa chaleur s’éloigner. Peu après, il est dans l’escalier et courre rejoindre l’enfant. Des mots prononcés, je n’entends rien, Milo la soulève aisément, elle ne dois pas avoir plus que 5 ans.
Lorsqu’il pénètre dans la chambre, la petite toujours lovée dans ses bras, je suis déjà habillée. Il me regarde intensément mais aucun mot ne franchi ses lèvres. La question est muette. Et déjà je hoche la tête.
Tendre Milo, tu t’es déjà attachée à cette enfant! JE n’ai pas besoin de t’observer pour le voir. Elle Est entrée dans ta vie comme un accident mais y restera désormais. Tu l’élèveras, fera d’elle ton successeur, ton héritière, ton Enfant. Comme le Sera le jeune garçon que j’ai sauvé voila plusieurs mois maintenant.
Tu parles de ta voix chaude et enveloppante à l’enfant effrayée. Elle se cacher derrière tes Jambes, tu essaye de l’en extirper mais elle se cache bien.
Ce n’est encore qu’une Jeune enfant, Arrachée à son monde par un évènement brutal, dont tu es désormais la seule constante. Tu ris de ses bêtises, t’agenouilles, lui parle encore, la rassure.
« Thaina » dis tu de cette voix que tu me réserve habituellement.
Elle te regarde avec ses yeux pleins d’admiration, tu es son modèle, sa source d’inspiration. C’est pour Toi qu’elle fera tous les efforts que tu lui demandera.
Et comme de Juste, elle Sort de Sa cachette et se présente timidement et rougissante devant moi.
Qu’a-t-elle entendu sur moi? Quel préjugé a-t-elle à mon sujet?
Je la salue d’un mouvement de tête. Tu secoue la tête Déçu. Tu attends plus de moi que je ne pourrai jamais donner.
« Gabrielle! » murmures-tu plus tard, « fais un effort, je t’en prie »
Je feints de dormir pour ne pas avoir à répondre à cela.
Le soleil se lève et illumine la pièce. Le bras de Milo est à nouveau en travers de mon corps. Son torse collé à mon dos. Je me dégage, mais une fois encore, tu te réveilles. Aucun mot ne passe la barrière de tes lèvres. Seul un baiser est échangé avant que tu me laisse quitté la pièce pour la petite cuisine de nos maisons de Garde. Juste de quoi nous faire une tartine, un œuf, un déjeuner. Pas de grand fourneau, juste quelque armoire et le feu du salon.
LE repas est frugal, juste les restes de ma précédente visite au sanctuaire. Les vivres doivent à mes longues absences. Un peu de pain ramener de mon monde de glace, Un peu d’eau puisée au puis du temple! Rien de plus en ce jour de retour. Plus tard je devrai me présenter au Roi, mais plus tard seulement. Pour l’instant, rien ne compte que ta présence à ma table. Que ton regard lourd de sous entendu.